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EDITO

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« Un jeune Français de 24 ans qui, après avoir passé les cinq dernières années à étudier, avait à cœur de pouvoir enfin voyager ! »

Un parcours atypique

          J’ai passé mon enfance à déménager de ville en ville, suivant mes parents au gré de leurs décisions. Progressivement, j’ai commencé à percevoir un goût prononcé pour les interactions sociales et le challenge que représente l’adaptation. Plus tard, lorsque j’ai atteint 16 ans, j’ai finalement perpétué leur mode de fonctionnement en changeant de ville tous les 2 ans, depuis le lycée jusqu’à la fin de mes études en 2020. Néanmoins, je n’ai jamais eu la chance de pouvoir aller en dehors de la France. Ces déménagements répétés m’avaient fait louper tous les événements notables du type ski, classe verte, et bien entendu séjour à l’étranger.

         

          Comme beaucoup d’entre nous, entraîné dans la spirale des études, j’avançais avec des œillères. Je ne voyais que les diplômes, le futur travail et le salaire. En 2019, un an avant la fin de mes études et déjà rongé par la crainte du monde du travail, le bourrage de crâne et le stress de la situation financière, j’ai décidé de changer les choses. Alors que j’étais dans cette situation étudiante précaire, comme hélas beaucoup le sont chaque année, j’ai dit STOP aux sorties, au superflu, aux verres en terrasse et aux soirées interminables qui trouvent leur accomplissement dans la galette de 7h du matin. Cette année-là a été pour moi l’occasion de me préparer au mieux pour mon projet de départ : j’avais décidé de partir en Asie, un désir entretenu depuis des années. Je me suis donc focalisé sur l’apprentissage de l’anglais et du mandarin basique, sur les économies réalisées en travaillant et sur la planification de ce projet. 

« Un jeune Français de 24 ans qui, après avoir passé les cinq dernières années

à étudier, avait à cœur de pouvoir enfin voyager ! »

          C’est fin décembre 2019 que se concrétise la première partie de mon plan. Je me rends à Pékin pour prendre la température du monde asiatique. C’est en effet un endroit qui me plaît énormément, j’y passe 10 jours (Nouvel An européen compris) et j’adore ce que j’y vois. Cet endroit est effectivement riche sur les plans historique et culturel. Je rentre de ce séjour la tête pleine de bons souvenirs puis me penche davantage sur les conditions de vie, les opportunités, la faisabilité du projet. En revanche, plus mes recherches avançaient, plus elles m’éloignaient de la Chine continentale. Mon cœur et ma raison se sentaient plus en adéquation avec Taïwan. J’ai donc finalement choisi cette destination pour y passer une année complète. Les choses n’ont pas été évidentes à mettre en place car le virus battait son plein en 2020… J’ai achevé ma dernière année d’études à Paris, obtenu mon diplôme, puis me suis focalisé sur les modalités de départ. J’ai dû m’armer d’audace, d’organisation et de rapidité dans mes démarches. En effet, chaque jour me rapprochait un peu plus d’un nouveau confinement en France. Mon instinct avait d’ailleurs vu juste car quelques jours après mon arrivée à Taïwan (en octobre 2020), je lisais un article annonçant le deuxième confinement national français.


          Pour résumer, lorsque vous avez un objectif, il ne faut jamais le lâcher. Beaucoup vous diront (dans des situations spécifiques ou non) que ce n’est pas très sérieux, pas viable, voire impossible. La vérité, c’est que si vous savez vous adapter rapidement, vous concentrer à 100 % sur l’objectif et mettre tous les moyens en œuvre pour l’atteindre, vous réaliserez alors que RIEN n’est impossible.

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